Aux Merveilles de Marrakech

par | 25 Nov 2020 | Interview | 0 commentaires

Entretien réalisé avec Driss ELMLOUKI, gérant de l’enseigne

Pouvez-vous présenter l’enseigne Aux Merveilles de Marrakech ?

Aux Merveilles de Marrakech est une enseigne basée au cœur de la médina de Marrakech. C’est une enseigne familiale qui existe depuis 1934 et qui est spécialisée dans l’achat et la revente de tapis berbères du Maroc.

Quels types de tapis vendez-vous ?

Les tapis que nous vendons viennent de toutes les régions du Maroc. Chaque région a son style de tapis, ainsi que chaque tribu. On recense actuellement près de cinquante tribus berbères, et chacune d’elle a une particularité dans la conception de ses tapis.

Quelles sont les nuances qui peuvent exister entre les différents tapis, selon leur provenance ?

Les tapis du Haut Atlas sont composés essentiellement des couleurs orange et jaune. Ceux du Moyen Atlas ont, quant à eux, toujours une couleur de base (blanc, crème) associée à d’autres couleurs. Les tapis de ces deux régions ont des dessins toujours différents. Il existe aussi un autre style de tapis : le kilim. Le tapis kilim est presque de l’épaisseur d’une moquette. Les tapis kilim du Moyen Atlas sont tissés entièrement avec les dessins. Les tapis kilim du Haut Atlas, quant à eux, sont tissés et brodés avec les dessins.

Où sont fabriqués les tapis ?

Les tapis berbères sont fabriqués par près d’une cinquantaine de tribus réparties dans tout le Maroc.

Comment s’organise l’achat de vos tapis auprès des tribus berbères ?

L’achat de tapis dans tout le Maroc est facilité grâce au travail des rabatteurs, qui font le lien entre les tribus et nous-mêmes.

Qui sont vos principaux clients ?

Ce sont à la fois des touristes de passage à Marrakech, des acheteurs grossistes étrangers et des amateurs de tapis berbères…

Comment cela se passe pour vous actuellement, avec la crise sanitaire ?

Nous sommes présentement fermés, pour raison sanitaire, depuis le mois de mars. Toutefois, nous livrons toujours nos anciens clients.

Faites-vous appel aux réseaux sociaux durant cette crise, pour vendre vos tapis ?

Non. Malheureusement, nous n’avons ni site Internet actif, ni compte Instagram. Certains commerçants vendent depuis Instagram, car ils sont physiquement éloignés de la place Jamal-Fna. Nous, nous avons toujours misé sur la vente physique, mais nous réalisons que nous allons devoir évoluer avec notre époque…

L’avenir de l’artisanat passe-t-il, selon vous, par la vente via des sites d’e-commerce ?

Oui, je suis tout à fait d’accord avec vous. L’avenir de notre secteur passera nécessairement par l’e-commerce. Nous avons réalisé cela durant cette crise… Nous n’avions pas le temps de nous y pencher, mais nous allons devoir le faire si nous voulons faire face à cette crise de la Covid-19. Actuellement, tous les acteurs de l’artisanat sont gravement touchés, à l’exception de ceux qui vendent via les réseaux sociaux et les sites de vente en ligne.

Avez-vous bénéficié des aides de l’État marocain durant cette crise ?

Oui, l’État nous a beaucoup soutenus durant les premiers mois de la crise, mais l’État ne peut pas tout : c’est aussi à nous de trouver des solutions.

Entretien réalisé par Amina ELTMALI.

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